Dimanche 4 août départ de Roissy direction Pologne, une heure et demie d’avance nous permet de prendre une légère collation dans un des restaurants de l’aéroport dont on ne citera pas le nom. L’aventure qui suit me met un peu en contradiction avec mes propos tenus sur BFMTV 2 jours avant (http://www.bfmtv.com/video/bfmtv/bfm-story/bfm-story-grand-chasse-croise-week-end-france-2-08-139096/) concernant l’évolution de l’accueil et de l’efficacité du service en France. Pour commencer, nous avons attendu 20 min. devant les reliquats de la table précédente. Après le débarrassage nous avons encore attendu 20 min. pour la commande. Une fois la commande passée, la serveuse revient nous voir 10 min. plus tard pour nous annoncer que le vin commandé n’était plus en stock. Nous n’étions pas tellement ennuyés par le temps qui passait car nous étions passionnés de voir les clients partir mécontents soit après avoir consommé, soit sans consommer du tout, soit sans obtenir leur addition. Les réflexions et les insultes fusaient également dans toutes les langues… Enfin servis, j’ouvre le dialogue avec la serveuse :
– Vous êtes dans une école hôtelière et en stage ici ?
– Pas du tout, je suis étudiante dans un autre domaine.
Elle repart.
Je souffle à ma femme sur un ton plein de tolérance :
– Tu vois, elle vient certainement de commencer, c’est peut-être même son premier jour !
Au retour de la serveuse, je continue mon interpellation :
– Alors, comme ça, vous venez de commencer ?
– Oh non, cela fait plus d’un mois que je suis là, c’est mon boulot d’été.
Elle repart. Moi, je reste stupéfait, ma femme est hilare :
– J’en étais sûre !
Nous devons partir en précipitation, car la situation ne s’étant pas arrangée pour la serveuse et d’autres clients affluant (et qui repartiront très vite sûrement), nous risquons de rater notre vol.
Morale de l’histoire :
Nous avons encore un grand chemin à faire pour maîtriser l’accueil et le service, mais ce qui est déplorable, c’est que la société de restauration à qui ADP a donné la concession des restaurants n’ait pas la pertinence ni la compétence de former ne serait-ce que ses managers pour transmettre leur savoir faire à leur collaborateurs, même si ce sont les étudiants. Ce qui est plus grave encore c’est que ces sociétés de restauration donnent la première ou la dernière image que les touristes auront de notre profession. Quand, il s’agit de cette première image, certains d’entre nous, restaurateurs et hôteliers, sauront redorer le blason de nos métiers. Quand c’est la dernière image c’est définitivement perdu. La responsabilité de ces sociétés sur l’évolution et la bonne image du tourisme en France est engagée…